Chloé Bernard

Peintre et illustratrice

Peintre, graphiste, tatoueuse, le travail de Chloé Bernard se développe sur tous les médiums possibles et chaque production est une pièce de plus au puzzle de sa création. 

Née à Nice, Chloé Bernard est arrivée à Marseille quand elle avait 17 ans pour étudier les Beaux-Arts.
Artiste mais aussi skateuse professionnelle, elle commence le skate à 13 ans, d’abord par du street avant de découvrir le bowl mythique de Marseille.

Il y a cinq ans, elle a monté un collectif d’artistes, Les Suzzies – un « ghetto collectif » peut-on lire sur leur page Facebook-, avec deux autres jeunes femmes, la tatoueuse Lola Fagot, aka Lola La Sioux, et la photographe et vidéaste Virginia Fernandes. « On fait des fresques, des expos, des vidéos, des docus, de la broderie, et je suis en train d’apprendre le tattoo », explique Chloé Bernard.

 

Résidente du couvent Levat où elle y a son atelier, l’univers de Chloé Bernard est peuplé de pin-up tour à tour satanistes, aliens, démoniaques, qui évoluent dans un décors très coloré.
Inspirée par des maîtres de la bande dessinée comme Liberatore ou bien Crumbs et ayant grandi en lisant des journaux comme Fluide Glacial ou L’échos des Savanes, on retrouve dans son travail cet humour parfois provocateur.
Issue de la génération des années 90, on y trouve aussi l’empreinte de cette esthétique : les premières consoles de jeux vidéo, les séries B, les séries Z.
« Mon univers se cherche entre découverte naïve des couleurs, du jeu, et sombre réalisation de nos vices et les désillusions sur nos vies » dit-elle à propos de son travail. À travers des personnages maléfiques, mais aussi séduisants, qui sont souvent un pied-de-nez à la religion et la bienséance, Chloé Bernard veut inciter la curiosité du spectateur et qu’il regarde de plus près, pour mieux s’en offusquer. « Je m’amuse de sa pudeur et sa gêne pour le mettre face à des fantasmes inavouables. »